L'activité a repris sur le marché du logement en France, retrouvant souvent son niveau d'avant la crise sauf dans les zones comme Paris, Marseille ou la Bretagne, qui ont tardé à ajuster leurs prix, annonce mercredi Century 21.
En moyenne nationale, la baisse des prix "s'essouffle", avec une nouvelle correction de 2,12% au premier semestre, contre 7,46% au second semestre 2008, précise le réseau national qui comprend un peu plus de 900 agences immobilières franchisées.
Parallèlement, les volumes globaux de ventes en France de Century 21 ont rebondi de plus de 23% au premier semestre, après avoir chuté de 28% au second semestre 2008. L'activité reste néanmoins en recul de 12% par rapport au premier semestre 2008.
"Le marché reprend un peu de couleurs. Plus la baisse a été hâtive et sérieuse, plus les volumes se sont reconstitués", a déclaré à Reuters le président de Century 21, Laurent Vimont, en marge d'une conférence de presse.
"A partir du moment où la baisse a été supérieur à 10%, on retrouve les volumes du premier semestre 2008", a-t-il déclaré .
Le retournement à la baisse du prix des logements, qui avait presque doublé en huit ans, accompagné d'une forte baisse des taux d'intérêt, a favorisé le retour sur le marché des ménages à faible revenu, en quête d'une première acquisition de logement .
"La mécanique de baisse des prix et des taux d'intérêt a permis le retour des primo-accédants, ouvriers ou employés, une catégorie qui avait été complètement mise à l'écart depuis le premier semestre 2008", a déclaré le présidant de Century 21.
A Lyon par exemple, la première région à avoir accusé le coup dès le début 2008, avec des prix en baisse de 11,7% sur un an, les volumes de transactions ont non seulement retrouvé leur niveau du premier semestre 2008, mais les ont dépassé de 7% .
Marseille en revanche, qui a résisté à l'ajustement et dont les prix affichaient une hausse de 4,6% au second semestre 2008, a vu ses prix chuter de 11,7% au premier semestre, avec des volumes en recul de 25% par rapport au premier semestre 2008.
Paris intramuros, où la baisse des prix a été très tardive, n'a pas non plus retrouvé son niveau d'activité du premier semestre 2008. Après avoir été stables en 2008, les prix ont baissé de 8,34%, avec des volumes qui, malgré un rebond de 28% par rapport au second semestre 2008, restent en retrait de 18%.
En Ile-de-France, le recul des prix a été de 5,5% avec un rebond d'activité de 46% par rapport au second semestre 2008.
Globalement, la baisse de prix s'est située entre 7% et 13%, selon les régions, sauf exceptions comme en Bretagne où elle n'a été que de 1,37%, avec une nouvelle chute de l'activité de 30%.
Ailleurs, les acheteurs ont recommencé à allonger la durée de leurs emprunts (de 20,6 à 21,1 années) et profité du regain de pouvoir d'achat - lié à la baisse des prix et des taux - pour acheter des surfaces plus grandes (49,5 m2 contre 46,7 m2).
Mais la reprise reste fragile car la solvabilisation des ménages est surtout due aux conditions de crédit et une nouvelle hausse (des taux) "pourrait à nouveau gripper le système."
Pour l'année 2009, Century 21 maintient sa prévision d'une baisse des prix de 6% à 10%, à moins d'une remontée des taux d'intérêt qui entraînerait une correction de plus de 10%.
La crise a fait, comme prévu, des victimes parmi les agences immobilières, a ajouté Laurent Vimont, annonçant la fermeture de 25 agences du réseau Century 21, dont 13 cessations de paiement.
Pour l'ensemble de la profession - soit une trentaine de millions d'agences en France - les fermetures sont estimées par les professionnels entre 2.000 et 3.000, un mouvement qui tend toutefois à s'essouffler depuis mai, estime le président du réseau contrôlé par Nexity (groupe Caisse d'épargne).
vendredi 23 octobre 2009
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