mercredi 15 décembre 2010

Logements anciens: les prix explosent à Paris, fortes hausses dans les métropoles

Les prix des logements anciens à Paris auront augmenté d'environ 20% en 2010, selon les notaires, qui expliquent cette explosion notamment par l'attrait de la capitale auprès des étrangers, le retour sur le marché des "seconds-accédants" et des taux d'intérêt peu élevés.

        Selon une étude de la Chambre des notaires de Paris et de l'Ile-de-France publiée jeudi, les grandes métropoles régionales ont elles aussi connu en 2010 un rythme de hausse important, compris entre 10% et 15%, à Rennes (2.250 euros/m2), Nantes (2.450), Bordeaux (2.700), Lyon (3.000) et Marseille (2.500). L'augmention est plus faible à Toulouse (2.350) et Brest (1.450).

        "Le rythme de la hausse des prix des logements s'est intensifié dans la capitale. Rien ne permet d'imaginer que la courbe va s'inverser ou s'aplatir en 2011", a déclaré à l'AFP Me Christian Lefebvre, président de la Chambre des notaires de Paris et d'Ile-de-France.

        Avec un nouveau record historique d'environ 7.500 euros/m2 en moyenne en fin d'année, les prix de vente des logements anciens à Paris auront augmenté d'environ 20% en 2010, par rapport à 2009, selon les notaires d'IDF.

        "La demande de logements est très forte et encore solvable. De plus, on constate le retour sur le marché des ménages qui revendent un logement après avoir réalisé une importante plus-value avec leur première acquisition pour en acheter un autre. Les étrangers, surtout dans le centre historique, sont toujours très demandeurs", selon Me Lefebvre.

        Au troisième trimestre 2010, par rapport au trimestre correspondant de 2009, la hausse à Paris intra-muros n'était encore que de +13,8%. Le prix moyen avait alors dépassé la "barre" symbolique des 7.000 euros/m2 (7.030 euros exactement), effaçant largement l'ancien record (6.680 euros/m2).

        Mais, en cette fin d'année, et pour la première fois, les notaires d'IDF ont pu donner des statistiques en se basant sur les avant-contrats de vente des logements et non sur les seuls actes notariés définitifs signés quelques mois après. Le chiffre de +20% en 2010 provient ainsi d'un panel représentatif des avant-contrats reçus par les notaires pour septembre, octobre et novembre 2010.

        "Ce premier indicateur trimestriel de prix (...) à fin novembre 2010 préfigure l'indice des prix des contrats définitifs de vente entre novembre 2010 et février 2011", indiquent les notaires.

        Selon eux, la hausse des prix à Paris "devrait se poursuivre au même rythme au cours des premiers mois de 2011" atteignant alors un nouveau record - incroyable - de 8.000 euros/m2 en moyenne.

        Pour la région Ile-de-France, hors Paris, l'agumentation est moins forte mais va quand même dépasser les 10% en 2010, notamment pour les appartements, par rapport à 2009.

        Pour la province, les évolutions sont beaucoup moins élevées, mais restent    supérieures à l'inflation (1,5%), selon le Conseil supérieur du notariat. Au 3e trimestre 2010, sur un an, les hausses sont de 5,3% pour les appartements et de 8,9% pour les maisons.

        Dans les grandes métropoles régionales, "c'est le dynamisme démographique et économique, notamment avec l'afflux d'étudiants et les phénomènes de décohabitation, qui est à la base des hausses", explique à l'AFP Me Pierre Bazaille, président de l'Institut notarial de l'immobilier.

        Mais, rappelle Me Bazaille, "il faut se souvenir que le +trou d'air+ des prix immobiliers a été plus long, entre les printemps 2008 et 2009, en province qu'à Paris et qu'une bonne moitié de l'augmentation est en fait un rattrapage des prix".

        "Je pense que la hausse dans les grandes métropoles va se poursuivre en 2011, mais pas sur un rythme de 10% à 15%", prédit Me Bazaille.

source: AFP

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