lundi 7 septembre 2009

Le patrimoine des français victime de la crise économique

La valeur du patrimoine des Français a baissé de 3% en 2008 et 2% en 2009, « du jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale », mais elle devrait se stabiliser en 2010, affirme lundi le Bureau d’information et de prévisions économiques (BIPE) dans un communiqué.

En 2008, « la très forte baisse des marchés boursiers s’est conjuguée avec une diminution assez importante des prix des logements anciens pour faire reculer à la fois le patrimoine financier et le patrimoine non financier des Français », explique la société d’études économique et de conseil en stratégie.

En 2009, la reprise des marchés boursiers a partiellement compensé la baisse liée au recul de la valeur du patrimoine immobilier.

A aussi contribué à la baisse, au cours de ces deux années, « la diminution très sensible du montant des nouveaux placements » sur ce patrimoine, elle même liée à un moindre recours au crédit.

Ainsi les crédits nouveaux aux ménages pour l’habitat ont-ils plongé de 16% en 2008, dans un marché immobilier sinistré, note le BIPE.

Pour 2010, le Bureau prévoit que le patrimoine des Français se stabilise « un peu au-dessus de 10.000 milliards d’euros ».

La poursuite du recul de la valeur du patrimoine non financier, lié au « tassement » des prix du logement ancien, sera compensée par la reprise boursière, et par un ressaisissement du recours au crédit.

Lors de la crise immobilière du début des années 1990, « le patrimoine global des ménages avait encore crû, en France, à des taux compris entre 2 ou 3% l’an », une comparaison qui montre « l’importance du choc de la crise mondiale sur la croissance des patrimoines de Français », estime le BIPE.

Le patrimoine devrait recommencer à croître entre 2011 et 2014, mais « à un rythme bien inférieur à celui qui était observé avant la crise », pronostique le BIPE. Aux taux de croissance à deux chiffres des années 2003-2006 devraient succéder des taux inférieurs à 5%.

Le BIPE prévoit en effet « un taux d’épargne à la baisse en raison d’une croissance faible des revenus, un recours au crédit assez modeste (…) et des évolutions de prix (logements et marchés boursiers) qui restent elles-mêmes modérés ».

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire