En 2009, les notaires prévoient une baisse des prix de 5% pour les appartements anciens d'Ile de France. Et pour la première fois depuis 1997, les prix ont diminué à Paris en septembre.
Les prix des logements anciens en Ile-de-France devraient baisser en 2009 de 5% par rapport à 2008, selon un "scénario réaliste" rendu public lundi par la Chambre des notaires de Paris et de l'Ile-de-France.
"2009, sera une année difficile à traverser", a déclaré Jean-François Humbert, son président, lors d'une rencontre avec la presse.
Pour Me Humbert, la baisse des prix en 2009 devrait atteindre 5%, avec une baisse des volumes de 10%, selon un "scénario réaliste" et pourrait même atteindre 10% selon un "scénario pessimiste" qui rappellerait les crises de 1991-1992 et 1995.
Pour la première fois depuis 1997, les prix des logements anciens ont baissé à Paris intra-muros de 0,2% en septembre par rapport au mois d'août, selon les notaires franciliens.
Pour le troisième trimestre 2008, la progression des prix des logements anciens pour l'ensemble de l'Ile-de-France n'est que de 0,9% par rapport au deuxième trimestre.
Aussi, alors que le rythme annuel de progression des prix était encore supérieur à 10% au début de l'année pour l'ensemble de l'Ile-de-France, il chute considérablement.
A fin septembre, par rapport aux 12 mois précédents, le rythme annuel de hausse des prix est tombé à +2,9% pour l'Ile-de-France (+4% pour les appartements y compris +7% à Paris intra-muros et +1% pour les maisons).
Pour les 10 premiers de 2008, les notaires d'Ile-de-France ont enregistré une chute du nombre des ventes de logements anciens de 14,3% par rapport à la période correspondante de 2007.
Le nombre de transactions de logements anciens pour Paris intra-muros devrait tomber à environ 30.000 en 2008, contre un maximum de 40.000 au cours des années fastes et un minimum de 24.000 en 1995.
Le nombre de transactions en large diminution sur l'ensemble du territoire
Les agents immobiliers devraient constater une baisse "de 20 à 25%" du volume de leurs transactions à la fin de l'année par rapport à 2007, a estimé lundi le délégué général de la Fédération nationale de l'immobilier Henry Buzy-Cazaux.
Les "membres de la FNAIM" sont "face à un marché qui s'est beaucoup réduit. On constatera à la fin de l'année (...) de l'ordre de 20 à 25% de chiffre d'affaires en moins, de transactions en moins", a-t-il déclaré sur l'antenne de radio BFM.
"On parle là des agents immobiliers, mais pour les gestionnaires, les questions de pouvoir d'achat les concernent et globalement aucune profession immobilière n'est épargnée", a-t-il dit.
"Les entreprises résistent, elles se battent, elles apportent des services nouveaux, elles tiennent sur leurs réserves. Il est urgent que le marché redémarre", a-t-il ajouté.
M. Buzy-Cazaux a estimé que les mesures en faveur du secteur immobilier annoncées dans le plan de relance par le président Nicolas Sarkozy "laissent augurer un redémarrage dans les semaines qui viennent", soulignant cependant que "d'une manière générale c'est le moral des ménages qui doit s'améliorer".
Interrogé sur la baisse des prix réclamé par le président, il a évoqué une baisse de 5% par rapport à 2007, et affirmé que les "marges de négociations" sont réapparues au moment de la vente.
mardi 9 décembre 2008
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